• Voilà une très jolie histoire que m'a racontée  Véronique-61 (  rencontrez-la sur http://veronique-61.over-blog.com )


    Comment la réalité rejoint un jour la fiction...


                                                               Commune de Nantes. Loire-Atlantique (44)

    Le 20 décembre 1959 un homme seul, Jacques Serf, se meurt à l'hôpital Saint Jacques de Nantes.
    La dame en noir... sa fille... Barbara chante:

    ..."Madame soyez au rendez-vous
    Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup
    Faites vite, il y a peu d'espoir
    Il a demandé à vous voir."...


    "Où se trouve la rue de la Grange au Loup?" demandaient fréquemment les touristes de passage à Nantes.
    Cette voie nantaise n'existait que dans la chanson de Barbara!


    Alors, en 1986, la municipalité a décidé de donner ce nom à une rue d'un nouveau quartier, près du stade de la Beaujoire,  une rue que les vignes entourent.


    Barbara et Gérard Depardieu, lors du passage de "Lily passion" à Nantes, inaugurèrent ce nouveau lieu le samedi 22 mars 1986. Barbara, les larmes aux yeux, dévoilait la plaque.

    Ce jour là fut annoncé que le numéro vingt cinq resterait vide
    de construction. Un square devait s'ouvrir à cette adresse.


    Mais les bétonneurs passèrent par là. Un immeuble se dresse maintenant, un immeuble simple gris sans cachet, un de ces cubes de béton qui inondent les anciennes prairies des banlieues. Dommage!

    Depuis le 9 décembre 2000 l'allée Barbara, près de la rue de la Grange au Loup, accueille les passants.




    En 27 ans une rue imaginaire est devenue réalité.




    Emouvante histoire! Non? 

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  • Ce fut un vrai plaisir, cet été, de se promener dans ce parc du 19ème arrondissement qui est 
    l'un des plus grands de Paris.

    On se laisse vite subjuguer par les arbres majestueux, les vallonnements, la falaise, le plan d'eau, les petites édifices  baroques et la multitude d'oiseaux...

    Mais à y regarder de plus près, on s'aperçoit vite que cet espace créé sous Napoléon III sur une ancienne carrière  de gypse est un vrai décor de cinéma! 

    Un morceau de crépis, tombé depuis peu, nous révèle la vraie nature de la falaise!

    En détaillant le paysage, on découvre que les torrents sont maçonnés, de même que les amas de rochers. On constate que la somptueuse cascade qui jaillit entre stalactites et stalagmites a été crée de toutes pièces comme la grotte dans la quelle on peut l'admirer, ainsi que le lac où son eau se déverse. Tout est faux! Mais quels génies, ces architectes-paysagistes de l'époque!  Ils ont su transformer un lieu sinistre et infertile (où se dressait le gibet de Montfaucon) , en un vrai Jardin d'Eden !!!

    Pour plus d'info, voyez le site de la Ville de Paris:

    http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?
    page=equipment&template=equipment.template.popup&document_equipment_id=1757&tab=1


    Si vous avez un peu de temps, allez jusqu'au Canal Saint Martin, ce n'est pas très loin.
    On a du mal à y retrouver "l'Atmoosphèèère" du film de Marcel Carné. Maintenant, devant l'Hotel du Nord, Arletty pourrait dire à Jouvet de prendre un Vélib s'il veut en changer!( d'atmosphère, biensûr!) Mais l'endroit vaut quand même un petit détour.

         


    Après toutes ces émotions, une petite halte au restaurant s'impose. Pourquoi pas un peu d'exotisme? Tout près du canal, rue Yves Toudic, chez " Mme Shawn" on vous servira une excellente cuisine thaï dans une cadre joliement zen. ( www.mmeshawn.com )

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  • Commune de Faucon. Vaucluse. (84)

    On connaissait "crotte de bique", "crotte de chocolat", à la rigueur "crotte de mammouth"...
    Mais cette réjouissante "crotte de verre" était vraiment très mystérieuse!.

    Voilà enfin l'explication donnée par M. Alain Coullet, en relation avec la mairie de Faucon:

    "Il s'agit d'un bon exemple d'une francisation parfaitement râtée, car l'origine en est la "rue de la grotte du verrat", cette ruelle étroite entre les maisons (à l'époque) comportait en effet des grottes, parfois prolongées par des voûtes pour les étendre un peu, et on y menait les truies au verrat ...
    Mais souvent, on le sait, les français croyant comprendre vite et bien le patois (provençal ou occitan) de ces pays arriérés ... ont effectué des traductions aussi approximatives que ridicules."

    Explication complétée par un de ses collègues, provençaliste émérite, M. Jean-Louis Ramel:

    > Il faut rappeler aussi que ça décalque le mot provençal : en provençal la
    > croto signifie une grotte creusée par l'homme à la différence d'ailleurs
    > de la baumo qui signifie la grotte naturelle.
    > En ce qui concerne le verrat ça se dit lou verre (voir dict. Lou pichot
    > tresor) donc il n'y a pas eu de modification orthographique.

    > Bien sûr on ne peut pas convertir le provençal croto de verre (prononcer
    > croto dé véré) vers le français crotte de verre car il n'y a aucun
    > parallèle entre la phonétique et le sens.

    > Une crotte ne se dit d'ailleurs pas du tout ainsi en provençal ; c'est
    > uno peto, par ex : uno peto de cabro !


     "Crotte de bique à la noisette"!(comme disait ma grand-mère)  voilà des explications précises et passionnantes !

    Merci à eux ainsi qu'à Cathline qui m'avait envoyé la photo de la plaque 
    http://le-jardin-de-cathline.over-blog.com/

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  • Une petite balade en bord de Seine pour admirer l'automne se reflétant sur la Seine, et... à la hauteur de l'écluse de Bois le Roi (77), une surprise:



    Les cormorans se sont rassemblés sur le cable qui protège le barrage. Nous n'en avons jamais vu autant à la fois. On en compte au moins quinze. Ils nous offrent un joli spectacle : envols, plongées et retour sur le cable, ailes déployées, pour se faire sécher les plumes!!! Trop rigolos!


    Si vous passez par là avec une petite faim, allez jusqu'au coeur du village. Au 79 Avenue Galliéni vous trouverez le restaurant "Le Baroque". Dans une petite salle moderne décorée de tableaux d'artistes locaux, on vous servira d'excellents petits plats à des prix raisonnables (surtout le midi) pour plus d'info: http://restaurant.lebaroque.free.fr

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  • J'avais publié cette plaque, l'an dernier sur Orange.
    Vous en retrouverez l'origine dans la chronique que Claude Duneton a consacré  à ma collection dans le Figaro
    Littéraire du 15/11.




               
    Rue du bizarre 

    Claude Duneton
    05/11/2009 |

     

    Une aimable correspondante qui habite en Seine-et-Marne me fait part de sa fascination pour les noms de rues qui sortent de l'ordinaire ; Dominique B. photographie même les plaques de rues qui l'intriguent, un peu partout en France, de sorte à se constituer une galerie personnelle de voies dont l'appellation fait monter le frisson de l'inconnu !
     Sa collection en cours, bien loin d'être complète, pose cependant un problème de toponymie particulier dès qu'on veut essayer de percer le secret des noms tordus. Il existe à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne) une rue de la Fosse-aux-Loups ; jouxtant la forêt de Fontainebleau, cette localité était jadis harcelée par les loups. « Quand les loups affamés s'approchaient trop du village, une battue était organisée pour les contraindre à emprunter une brèche aboutissant à une fosse rectangulaire, recouverte de branchages où ils tombaient sans pouvoir ressortir » - c'est l'explication traditionnelle que l'on donne à Chailly ; elle paraît logique et probable.

    Toujours dans la forêt de Fontainebleau, où les allées portent des noms, la route de la Roche qui pleure se rencontre dans la section dite « les gorges de Franchard ». Elle doit son nom, écrit Mme B, « au fait qu'un des rochers a longtemps laissé filtrer l'eau goutte à goutte » ; elle cite un texte de 1837 : « Des âmes dévotes recueillent encore l'eau d'un rocher appelé Roche qui pleure, onde q ui, prétend-on, a la vertu de guérir plusieurs maladies ». Voilà qui est simple, rassurant, et en somme classique.

    En général, l'imagination a beau jeu d'entraîner le visiteur - la visiteuse - dans des élucubrations sans réel fondement ; les rues du Pet-du-Diable, ou du Saut-du-Loup et autres Chanteloup nous entraînent vers des légendes locales en l'absence de documents et d'éléments de datation. Mais il existe une origine fréquente aux appellations fantaisistes, ce sont les vieilles enseignes oubliées. Nous n'avons plus idée des enseignes de rues, du XIVe siècle à la Révolution ; elles servaient à identifier les maisons particulières avant la numérotation - laquelle fut finalement imposée sous l'Empire. Ce furent longtemps des plaques de tôle peinte suspendues à des potences en fer, perpendiculaires aux façades, avant d'être remplacées, à Paris, après 1761, par des tableaux fixés à plat sur les murs. Cela étant, la plus grande fantaisie régnait dans ces formes archaïques de publicité - il s'agissait pour le commerçant d'être le plus voyant et le plus original possible. Il ne faut pas chercher ailleurs l'origine de la rue du Chat-qui Pêche, ouverte en 1540 à Paris. Une enseigne voyante se trouve certainement derrière la rue de l'Ane-Vert (Loury, Loiret), rue de la Chèvre-qui Danse, à Orléans, rue du Chat-qui Danse à Saint-Malo, ou rue de la Pie -qui-Boit… Cependant les enseignes ne résolvent pas tout : la rue Quiquengrogne, à Dieppe, pourquoi ? À part le jeu de mots évident, d'où sort l'allée du Chant-de-l'Heure à Annecy ?..

    Deux énigmes de la « collection B » peuvent être aisément résolues ; le chemin du Hâ-Hâ, dans un hameau de Vendée, n'est pas une voie de rigolade : le haha est normalement un fossé, ou, selon Littré « Tout obstacle interrompant brusquement un chemin ». Le terme semble avoir eu une certaine vogue au XVIIIe siècle ; il servait de façon particulière à désigner « une ouverture faite au mur d'un jardin, avec un fossé en dehors, pour laisser la vue libre » sur le paysage. Pourquoi haha ? Probablement à cause de l'exclamation de surprise qui échappe à celui qui y tombe inopinément. Piron fait ainsi le portrait d'un étourdi : «…je gage mes oreilles/Qu'il est dans quelque allée à bayer aux corneilles/S'approchant pas à pas d'un haha qui l'attend/Et qu'il n'apercevra qu'en s'y précipitant ».

        La ville du Croisic, en Loire-Atlantique, patrie du poète Albert-Paul Granier, possède une rue du Pont-du-Chat. On appelait « pont de chat » une étroite passerelle qui reliait au niveau des étages deux maisons en vis -à-vis dans une rue. Les deux voisins s'étant sans doute fâchés, au Croisic, le pont de chat disparut, ne laissant comme trace que le nom de la rue pour faire rêver les passants !

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